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La belle histoire de Thales - Saison 4 - Épisode 12

Thales international

Corée

1997, une grave crise économique et financière sévit en Asie, notamment en république de Corée, où les grands groupes, les chaebols, se sont très lourdement endettés.

 

La Direction internationale et la Direction de la stratégie de Thomson-CSF, après avoir analysé la situation avec les directions de branches, préconisent un investissement important dans ce pays, pour plusieurs raisons :

 

- Les besoins de défense dans la zone restent considérables ;

- La crise sera dure, mais la croissance doit reprendre d’ici quelques années ;

- L’occasion ne se reproduira sans doute plus de tisser des liens structurels avec une grande société coréenne de défense dans de bonnes conditions ;

- Le gouvernement coréen devrait apprécier la démarche du groupe qui ne se contente pas de vendre son matériel à court terme mais apporte son soutien dans les temps difficiles.

 

Un rapprochement avec Samsung, déjà lié au groupe par des accords depuis plusieurs années, apparaît souhaitable et, après de nombreux débats, cette politique est retenue par la Direction Générale de Thomson-CSF.

 

Samsung Trading Company (STC puis Samsung Thales Corp.) :

 

1938, création de la Samsung Trading Company (STC) par Byung-Chull-Lee. C’est une entreprise commerciale qui ne se développe guère sous l’occupation japonaise ni à la fin des années 1951 où elle se réorganise et se diversifie dans l’industrie sucrière et le textile.

 

Dans les années soixante, Samsung étend ses activités aux services (assurances, grands magasins, journaux, hôpitaux…).

 

Les années soixante-dix sont marquées par de grands investissements dans l’électronique, l’industrie chimique et l’industrie lourde, qui portent leurs fruits dans les années quatre-vingt.

 

1978, création du centre de recherche de Samsung sur la défense. Il comprend 200 personnes et développe un système de contrôle de tir, des équipements optroniques (infrarouge thermique et vision nocturne) et un système de guidage de missile. Dans les années quatre-vingt-dix, il a quatre domaines d’activité :

 

- Radar (navals et de défense aérienne),

- Missiles,

- Optronique et conduite de tir,

- Télécommunications (postes VHF, Comint, autocommutateurs…).

 

1984, Samsung emploie 100 000 personnes et génère un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards de dollars US, dont 1,6 pour Samsung Electronics. Le groupe continue de croître, mais sa dette est considérable. La crise provoque une scission et la reprise de certaines activités par d’autres firmes.

 

1999, Samsung Defense Electronics emploie 600 personnes, essentiellement à Kumi, dans le sud du pays ; son chiffre d’affaires atteint 170 milliards de Wons (130 millions d’Euros)

 

Sa position s’est renforcée dans ses quatre domaines d’activité, en particulier celui des missiles grâce à ses liens avec Thomson-CSF : le système KSAM (Korean Surface to Air Missile), appelé Chonma (Pégase) en coréen, est dérivé du Crotale de nouvelle génération.

 

Octobre 1999, Samsung Electronics et Thomson-CSF signent un nouvel accord de coopération pour la création d’une société commune. Cet accord se traduit par l’acquisition de 50 % du capital de Samsung Defense Electronics par le groupe français qui investit, à l’occasion, plus de 100 millions de dollars US.

 

1er septembre 2000, après une longue procédure, la filiale est officiellement opérationnelle. Son Directeur Général est Ta Jin Park et son Directeur Général Adjoint Philippe Lugan. Elle prend plus tard le nom de STC (Samsung Thales Corp.).

 

2015, dans le cadre d’une réorganisation de son activité de défense en Corée, le groupe Samsung décide d’acquérir la participation de Thales dans leur coentreprise sud-coréenne détenue à parité, Samsung Thales puis de la revendre à Hanwha Group, autre partenaire défense du Groupe Samsung.

 

2024, Thales, dont le siège social est situé à Séoul et qui est présent en Corée depuis 41 ans, emploie plus de 65 personnes et fournit des solutions qui aident les clients à prendre des décisions critiques.

 

Avec une stratégie de collaboration forte avec les principaux acteurs industriels locaux, Thales contribue au développement de l’expertise locale en Corée en s’engageant dans le transfert de connaissances, de technologies et de production.