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La belle histoire de Thales - Saison 4 - Épisode 08
Thales à l’International
Espagne
1991 : Thomson-CSF fait l’acquisition en Espagne de la SSII Kyat, s’agissant d’une opportunité dont profite Syseca plus que d’une décision stratégique de la Direction Générale du groupe.
La première étape de l’implantation de Thales dans la péninsule ibérique est plutôt la création de la société conjointe Amper Programas, en 1992, à l’occasion du choix du poste de radio PR4G par l’armée espagnole.
Les deux actionnaires de la nouvelle société sont Thomson-CSF avec 49 % du capital et Amper Radio avec 51 %.
Fondée en 1956 à Madrid par Antonio Peral Hernàndez, Amper Radio produit d’abord des intercoms pour entrée d’immeuble.
Amper est cotée en Bourse à partir de 1956 et devient un fournisseur régulier de Telefònica, la grande compagnie espagnole de télécommunications.
La croissance d’Amper est rapide et, en 1997, elle emploie 1500 personnes. L’effectif d’Amper Programas est alors de 200 personnes. Ses activités portent sur la radio tactique (émetteurs/récepteurs et réseaux), l’avionique, les systèmes C2 et les navaids ; les deux derniers domaines sont de création récente.
L’année 1992 voit aussi la fondation, près de la base navale de Carthagène, de la société conjointe SAES (Sociedad Anonima de Electronica Submarina), consacrée au sonar et qui deviendra Ingeniera Subacuatica en 2000.
Thomson-CSF prend 49 % des parts, qui sont apportés plus tard à TMS. Les 5 % restants sont acquis par SAES Capital, association du chantier naval militaire Bazàn, maintenant Izar (51 %) et de l’électronicien Indra Sistemàs (49 %).
Fondée en 1992 à Madrid, Indra Sistemàs regroupe, sous la direction de don Javier Monzòn de Càceres, un certain nombre de compagnies parmi lesquelles :
- Eritel, résultat de la fusion des SSII Eria et Entel ;
- Ceselsa (qui rassemble la société d’État Inisel et l’entreprise privée Ceselsa, du groupe Pérez Nievas), spécialisée dans l’électronique aérospatiale et de défense (simulateurs, radars de défense aérienne, ATM, test automatique, avionique, espace) ;
- Disel, qui développe des systèmes civils temps réel (contrôle du trafic routier…) ;
- Enosa, société d’optique et d’optronique, dont l’américain Hughes Aircraft possède 49 % du capital, et qui contrôle la société de missiles Gyconsa.
Après la fusion, quatre divisions sont créées :
1) Défense et technologies duales (Ceselsa, Enosa) ;
2) Automatisation, contrôle et télécommunications (Disel) ;
3) Conseil et services informatiques (Eritel) ;
4) Espace (Inisel Espacio).
Les effectifs sont réduits de 5 300 personnes en 1992 à 3 400 en 1996. Le capital d’Indra Sistemàs est essentiellement possédé, au début, par le groupe financier d’État INI. En 1994, Thomson-CSF est invitée à y participer. Après la dissolution de l’INI et son remplacement par une autre entreprise d’État, la SEPI, le capital d’Indra Sistemàs se répartit, au 31 décembre 1996, entre la SEPI (63,3 %), Thomson-CSF (24,99 %) et divers investisseurs espagnols (11,7 % dont environ 2 % cotés à la Bourse de Madrid). Par ailleurs, Thomson-CSF contrôle en direct 49 % d’Inisel Espacio, et Indra 9 % d’Amper. Le résultat d’Indra est devenu positif.
Actuellement, Thales Espagne est un partenaire technologique et industriel dans la production de radiocommunications pour l'armée espagnole (ET), l'intégration des réseaux aériens de base (RBA), les systèmes de commandement et de contrôle, les systèmes de surveillance et les systèmes anti-drones, ainsi que la cybersécurité.
Thales est présent en Espagne depuis plus de 70 ans, y emploie plus de 1000 collaborateurs et dispose de 13 sites dans toute l’Espagne.