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La belle histoire de Thales - Saison 4 - Épisode 04
Thales à l’International
Thales UK
Années 80 : Brian Asbee,[1] représentant de Thomson-CSF au Royaume-Uni et ancien officier de Sa Majesté, craint de voir la société GEC exercer le monopole de l’électronique de défense dans son pays.
Il estime que Thomson-CSF est la seule firme européenne pouvant empêcher cette évolution. Grâce à son action efficace, en liaison permanente avec la direction générale et, particulièrement, les responsables de la stratégie, Thomson-CSF puis Thales vont devenir des concurrents redoutables pour la branche électronique de défense de GEC, entre-temps reprise par BAE Systems.
Au départ en retraite de Brian Asbee, Thomson-CSF est devenu le deuxième fournisseur d’électronique de défense britannique.
Thomson-CSF UK est présidé par une personnalité de grand prestige, Lord Freeman, ancien ministre de sa Majesté.
Son directeur général, Alex Dorrian, et son Senior Vice-Président chargé de la Défense, Tom O’Neil, ont une longue expérience industrielle et financière.
Lord Freeman, membre du Conseil d’Administration et Alex Dorrian, Directeur Général Adjoint du pôle Défense, occupent des positions de premier plan dans l’organigramme général de Thales.
1990 : Thomson-CSF reprend le spécialiste de la simulation Link-Miles et s’associe à Ferranti dans une société conjointe spécialisée dans la détection sous-marine, Ferranti Thomson Sonar Systems (FTSS). Thales UK va se construire à partir de ce noyau, par des acquisitions dans une première phase, grâce à des sociétés conjointes dans les domaines sensibles. La progression est continue de 1990 à 2001 :
La création de sociétés conjointes eLa création de sociétés conjointes est rendue nécessaire, au début, par la méfiance du gouvernement britannique envers Thomson-CSF, dont il apprécie les compétences techniques mais avec laquelle il a peu de contact et qui, surtout, lui apparaît comme un groupe nationalisé appartenant à un gouvernement étranger.
La présence de partenaires industriels connus et mieux contrôlés fournit une sorte de garantie. Celle-ci n’est plus nécessaire dès lors que le gouvernement britannique a pu vérifier le sérieux de la compagnie et que celle-ci se trouve officiellement privatisée.
Dans le cas de Pilkington Optronics ou dans celui de Short Missile Systems, le partenaire (Pilkington ou Bombardier) se retire alors pour mieux se consacrer à d’autres domaines. L’importance du Royaume-Uni pour le groupe est renforcée par le transfert du siège mondial des activités optroniques de Paris à Londres.
La situation est différente pour Thomson Marconi Sonar (TMS) [2]. Souhaitant se concentrer sur les télécommunications civiles, GEC cède, en 2000, ses activités de défense à BAe qui devient à cette occasion BAe Systems.
Mais BAe possède déjà, en association avec Rheinmetall, une participation importante dans le capital de la firme allemande STN-Atlas Elektronik [3] principal concurrent de TMS en Europe. La fusion de TMS et de STN-AE n’ayant pu être négociée, Thales reprend la part de BAe Systems pour éviter de graves conflits d’intérêt.
Chacune de ces entreprises a une riche histoire, et Thales UK devient ainsi l'héritier de sociétés britanniques prestigieuses : Ferranti, Marconi, Plessey, Link-Miles, Pilkington, Barr & Stroud, MEL, Shorts, Redifon, Thorn EMI, Orbit, Avimo, Vinten, Racal, Decca, Quintec…
En 2024, Thales UK compte plus de 7000 collaborateurs et 16 sites pour une activité totale de 1,6 Milliards de Livres Sterling.
[1] Brian Charles Arthur ASBEE, born March 1936, his appointments here, including Chambre De Commerce Française De Grande-Bretagne Limited
The Hollies, Townside, Haddenham, Berkshire, HP17 8BG
[2] Thomson Marconi Sonar or TMS was formed in 1996 by the merger of the sonar systems businesses of French defence electronics specialist Thomson-CSF and British company GEC-Marconi after the payment of a balance by the latter. The new company was 50.1% owned by Thomson-CSF and 49.9% by GEC-Marconi. Denis Ranque was appointed as its CEO.
[3] STN = SystemTechnik Nord