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La belle histoire de Thales - Saison 3 - Épisode 4
Les Sites Emblématiques du Groupe
Corbeville
1947-1954 : La Compagnie des Compteurs (CDC)
La France se reconstruit et veut mettre en place un nouveau réseau de télévision. La compétition est rude. La CDC est sur les rangs. Elle acquiert le domaine de Corbeville et aménage des laboratoires où sont principalement étudiés des tubes électroniques pour caméras et écrans de télévision avec le concours d’ingénieurs allemands. Mais la compétition est perdue et CDC cède à CSF le domaine de Corbeville et ses activités d’imagerie.
1955 – 1968 La Compagnie de télégraphie Sans Fil (CSF)
La France a réussi à rétablir une activité industrielle dans les domaines des radars et des faisceaux hertziens. Elle a l’ambition de disposer en propre de grands équipements pour la recherche fondamentale. Toutefois des composants clés devaient encore être approvisionnés aux États-Unis. Pour gagner en indépendance notamment à l’exportation, CSF décide d’investir lourdement dans le domaine des tubes électroniques spéciaux et des hyperfréquences. De grands laboratoires de recherches sont alors construits dans le domaine de Corbeville que la CSF vient d’acquérir.
1969-1982 Création de Thomson-CSF en 1969 .
Une compétition féroce existait entre les deux grands électroniciens qu’étaient CSF et Thomson mais l’État n’avait plus les moyens de financer les deux entreprises. Les deux compagnies ont donc fusionné. Les équipes de recherche, de hauts niveaux techniques, ont été regroupées. Les études et les productions en petit volume de tubes électroniques spéciaux étaient situées à Vélizy, les productions plus importantes étant en région grenobloise. À Corbeville sont rassemblées au sein du Laboratoire Central de Recherche (LCR) les équipes matériaux et composants état solide à base de semi-conducteurs, ainsi que les machines spécifiques nécessaires.
De nouveaux bâtiments furent aussi construits en 1975-76 pour abriter les Services Communs de Technologie et Fiabilité (SCTF) dont la mission était d’anticiper les besoins des unités en composants et de procéder à des analyses et mesures permettant de garantir leur fiabilité.
1982 - 1998 – Nationalisation de Thomson-CSF en 1982
Les recherches menées dans la décennie précédente ont conduit à des réalisations spectaculaires, notamment dans le domaine de l’optique et des machines pour la production de semi-conducteurs. Les nationalisations de 1982 ont conduit à les réorienter. C’est sur les matériaux composés dans leurs applications aux hyperfréquences et à l’optique qu’elles vont dorénavant porter. La physique générale n’est pas oubliée pour autant. Des partenariats sont notamment instaurés, avec la Faculté des Sciences d’Orsay. L’informatique au sens large, logiciels, outils d’aides à la conception, intelligence artificielle et les réseaux neuronaux prennent une part croissante.
1998 2004 – Thomson-CSF privatisée en 1998
La privatisation a donné une impulsion nouvelle à l’internationalisation du Groupe rebaptisé Thales en 2000. Les partenariats avec le monde académique et celui des entreprises se sont développés, notamment avec Alcatel, nouvel actionnaire et Racal après son rachat.
En 2004 la décision est prise d’installer un nouveau centre dénommé Thales Recherche et Technologie TRT à proximité sur le campus de Polytechnique.
Autres activités de Corbeville
Réalisations Semi-industrielles
Pour des fabrications en petites quantités de produits directement issus des recherches, il était souhaitable de disposer d’ateliers à proximité immédiate des laboratoires pour pouvoir partager expertises et moyens lourds d’analyse. Furent d’abord produits sur place des tubes pour applications hyperfréquences, des pastilles d’uranium enrichi pour le CEA puis des semiconducteurs à base de matériaux composés (Arséniure de Gallium essentiellement) et des diodes laser. En extrémité ouest du site fut installée une base d’essais d’antennes.
Services Communs de Technologie et Fiabilité (SCTF)
Ces services ont pour mission d’anticiper les besoins des Unités en composants et de procéder à des analyses et mesures permettant de garantir leur fiabilité. Ils avaient après la fusion de Thomson et de CSF été regroupés à Vélizy mais les échanges croisés avec les chercheurs du Laboratoire Central de Recherche tant en expertises qu’en moyens ont vite montré qu’il y avait tout intérêt à ce qu’ils soient installés à Corbeville. De nouveaux bâtiments ont été construits pour cela en 1975-76. Leur rôle a alors été étendu à la définition de règles communes relatives à l’élaboration des logiciels.