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La belle histoire de Thales - Saison 3 - Épisode 3
Les Sites Emblématiques du Groupe
Malakoff
C’est en fait la SIF, Société Indépendante de télégraphie Sans Fil qui avait ouvert à Malakoff juste après la première guerre mondiale une usine pour la production d’équipements de radiocommunications et lampes. Elle était alors en concurrence frontale avec la SFR, Société Française de Radioélectricité qui venait elle-même de donner naissance à la CSF. Après la seconde guerre mondiale, c’est CSF qui prit le contrôle de ces deux sociétés et fusionna leurs activités.
Cet établissement emblématique de la proche banlieue sud de Paris aura marqué pendant presqu’un demi-siècle la vie de CSF puis celle de Thomson CSF. L’établissement se sera illustré par ses réussites techniques et industrielles, par ses contributions substantielles aux résultats du Groupe. De grands dirigeants du Groupe tels Daniel Rapenne et Jean-Robert Martin y auront fait leurs premières armes.
C’est la lignée des radars aéroportés Cyrano pour l’équipement des avions Dassault qui aura constitué le véritable fer de lance de "Malakoff". On ne doit pas pour autant oublier ses autres domaines d’activité, notamment ses radars de surface pour la Marine ou la Défense aérienne, ses radars pour la Patrouille maritime ainsi que ses brouilleurs à carcinotrons et ses détecteurs pour le renseignement électronique. Belles percées également dans le domaine des autodirecteurs.
Ceci conduira par manque de place à la création du Centre de Brest puis de celui de Pessac. C’est ainsi qu’au plus fort de son expansion, "Malakoff « pilotera 19 sites comptant près de 5 000 personnes.
La fusion de Thomson et de CSF en 1968 a comme conséquence pour "Malakoff" le départ de ses activités radar sol et surface pour Bagneux ainsi que de son activité Contrôle du Trafic Aérien. En contrepartie, "Malakoff" prend le leadership des contremesures radar et des électroniques de missiles. Le site accueillera les équipes d’Issy les Moulineaux, de Vélizy et de Bagneux et prend le sigle RCM pour Radars, Contremesures et Électronique de Missiles.
La décennie qui a suivi la fusion sera, en dépit de l’agitation sociale, heureuse grâce aux exportations des avions Mirage.
Au tournant des années 1980, l’export n’était plus aussi florissant et il fallait lourdement investir pour adapter les radars des Mirage 2000 à de nouvelles missions. Le programme Rafale finit par être lancé. Des partages furent conclus entre ESD (Electronique Serge Dassault) et RCM, compétiteurs à l’époque, qui conduiront plus tard à leur fusion sous l’appellation "Detexis".
En 1990, Bernard Rocquemont confronté à la vétusté des locaux de Malakoff inadaptés aux évolutions, opte pour la construction d’un centre nouveau.
Le choix se porte sur Élancourt, à proximité du centre qu’ESD vient d’y ouvrir.
Le déménagement a lieu à l’été 1993 et une autre histoire commence. L’activité Services Informatiques, qui recherche des surfaces à proximité immédiate de la capitale, viendra prendre la suite de RCM jusqu’au milieu des années 2000. Ainsi prendra fin l’histoire de "Malakoff", débutée peu après la fin de la première guerre mondiale.