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La belle histoire de Thales - Saison 3 - Épisode 18
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Guynemer
L’ancien centre Thomson-CSF situé au 52 rue Guynemer à Issy-les-Moulineaux est issu de la réunion de deux usines d’aviation contigües : Les Avions Caudron et les Avions Voisins, producteurs de milliers d’avions militaires pendant la Grande Guerre de 14-18.
Proche de l’héliport, anciennement terrain d’aviation d’Issy, où l’usine Thomson CGR construira des appareils de radiologie, l’usine en question avait été construite par les « Avions Nieuport », illustre fabricant d’avions lors de la Grande Guerre… A la Belle Epoque, le terrain d’Issy-les-Moulineaux, avec ses usines d’aviation, était le berceau de l’aviation mondiale naissante.
En 1950, l’usine est rachetée par Sadir-Carpentier : fabricant d’équipements de radio professionnelle, de composants électro - mécaniques, de calculateurs de tir pour la Marine, de viseurs de tir pour avions et de détecteurs de radar…
En 1957, l’usine Sadir-Carpentier devient CSF, puis, en 1968, Thomson-CSF.
L’usine Guynemer abrite alors deux départements : AVG (Avionique Générale) et DEM (composants électro - mécaniques) de la division AVS (Avionique et Systèmes) et fait travailler 2500 personnes dont 200 ingénieurs et cadres, 450 techniciens, et 1220 ouvriers dont 600 professionnels. AVG poursuit la production des viseurs (ou collimateurs), visualisations tête basse et radar et navigation pour avions militaires mais aussi civils.
À noter que Guynemer comptait aussi l’activité Optronique de l’époque issues de Thomson-CSF et de TRT suite au rachat de ces activités par Thomson-CSF au Groupe Philips. L’Optronique fut ensuite transférée à Guyancourt au début des années 90.
A partir de 1976, l’usine AVS-AVG de Bordeaux-Le Haillan va assurer la production des équipements de série, tandis que Guynemer continuera l’étude et le développement des nouveaux produits comme la planche de bord EFIS pour l’Airbus A310, le pod ATLIS de désignation laser, le viseur de casque, l’indicateur cartographique ICARE pour le Mirage 2000N.
A noter que, non loin du centre Guynemer, se trouvaient le Ministère de l’Air, ainsi que la « Cité de l'Air » alias BA 117 « George Guynemer ». Cette proximité avec les principaux services aéronautiques de l’État constituait un avantage important.
Après le transfert de toutes les activités de Thomson-CSF au Haillan pour l’Avionique et à Guyancourt pour l’Optronique au début des années 90, le site de Guynemer renoua avec ses origines de l’aviation puisqu’il permit d’agrandir l’Héliport de Paris situé à proximité du boulevard périphérique parisien.
