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La belle histoire de Thales - Saison 3 - Épisode 17

Les Sites Emblématiques du Groupe

Saint-Egrève

1953, Maurice Ponte, directeur général du groupe CSF, décide de construire une usine dans la région de Grenoble dans le cadre de l'Aménagement du Territoire de la DATAR.

Le premier objectif de cette nouvelle usine est de fabriquer des tubes électroniques miniatures. Ce nouveau site portera le nom de Centre Emile Girardeau.

1955, mise au point au RPC (Laboratoire de Recherches Physico-Chimiques à Puteaux) des tout premiers récepteurs radio portatif à transistors au monde, le « Solistor ».

Du fait de l’évolution très rapide des semi-conducteurs, la décision est prise de démarrer à St Egrève la fabrication des diodes germanium plutôt que des tubes électroniques. Aussi, au 1er janvier 1956, 9 mois après l’inauguration de la première tranche du site, ce sont 60 000 diodes qui sont déjà produites dans les deux premiers bâtiments.

La production en série des transistors qui équipent le Solistor est aussi confiée au centre de Saint Egrève.  Ce seront là les premiers pas de ce qui deviendra en 1961, la COmpagnie des SEMiconducteurs COSEM.

 

1964, production annuelle COSEM de 50 millions de diodes et 15 millions de transistors avec 1 500 personnes sur 16 000m².

 

Dans le même temps, l’activité tubes se développe dans d’autres bâtiments pour atteindre une fabrication annuelle de 1,5 millions de tubes avec 670 personnes sur 14000m² au sein de la Division Tubes Électroniques de la CSF.

1968, fusion entre CSF et Thomson. Les activités de semi-conducteur de COSEM chez CSF et de SESCO chez Thomson sont fusionnées pour former la filiale de Thomson-CSF baptisée SESCOSEM avec deux sites de production : Saint-Égrève (site COSEM) et Aix-en-Provence (site SESCO

L'usine de Saint-Egrève rassemble les productions des transistors et diodes de type professionnel (à l'exception de ceux de puissance) et des circuits intégrés de la micro-électronique.

1987, création de SGS-Thomson rebaptisée STMicroelectronics (STM) en 1988. STM regroupe les activités semiconducteurs de Thomson Semiconducteurs (EFCIS et Sescosem) avec celles de de l’italien SGS Microelettronica SpA.

1989, Thomson-CSF crée en 1989 une nouvelle structure, Thomson-CSF Composants Militaires et Spatiaux (TMS) avec production à Saint-Egrève des semiconducteurs silicium militaires et spatiaux et des capteurs CCD issus de la division des Tubes Electroniques (TTE).

1992, Thomson-CSF regroupe ses activités hyperfréquences et ses activités silicium au sein d’une nouvelle structure, Thomson-CSF Semiconducteurs Spécifiques (TCS).

Malgré ce regroupement, l’activité silicium militaire de Saint-Egrève demeure déficitaire. Décision est prise quelques années plus tard de la vendre à l’anglais English Electric Valve (E2V).

Au final, seule est conservée l’activité de semiconducteurs hyperfréquences en Arséniure de Gallium au sein d’une filiale 50/50 fondée en 1996 avec Airbus nommée United Monolithic Semiconductors

Concernant les tubes électroniques, les activités de radiologie, de tubes caméras et de vision nocturne furent déplacées en 1986 sur un nouveau site construit sur la zone industrielle « Centr’Alp » de Moirans, à 18km de St Egrève.

Les activités LCD et Plasma s’installèrent à Moirans. Les tubes à rayons cathodiques subsistèrent à St Egrève jusqu’en 1998 puis migrèrent en partie vers Moirans, en partie vers Ulm, site de Thomson Tubes Electroniques en Allemagne.

 

Site de l’Association Tedimage38 : https://www.tedimage38.org/