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La belle histoire de Thales - Saison 2 - Épisode 6
Les Bâtisseurs du groupe
Étienne de Lassus Saint-Geniès
A sa sortie de l’Ecole Supérieure d’Electricité, Étienne de Lassus Saint-Geniès intégra en 1910 la Compagnie Française Thomson-Houston (CFTH) pour y faire toute sa carrière et finir par y assurer la succession de Auguste Detœuf à la Présidence en 1940.
Il rejoint la Direction Générale du groupe en 1925, puis est appelé à la direction des services en 1928, et devient Administrateur Délégué en 1935Sous sa conduite, c’est une importante phase industrielle de développement et d'élargissement à de nouveaux domaines, notamment du côté des applications de la T.S.F
Il saisit toute l'importance des nouvelles inventions : émission réception des ondes hertziennes (prise de contrôle de Ducretet), fabrication des électrophones, pick-up, appareils de cinéma parlant. S'entourant des conseils des plus hautes personnalités musicales françaises, la reproduction sonore atteint des perfectionnements inconnus alors.
En 1938 c'est le contrôle de la Compagnie Générale de Radiologie avec laquelle il lance la Thomson dans le domaine des rayons X, radiodiagnostic et médecine nucléaire. Son génie de grand capitaine d'industrie fut d'allier des qualités de visionnaire, de réalisateur et de meneur d'hommes.
Il sentit le besoin d'équipement des ménages français, bâtît et développa des usines d'électroménager (première usine française de fabrication de compresseurs de réfrigérateurs à Nevers en 1954, machines à laver, cuisinières Pied-Selle), de radio, puis de télévision (usine d'Angers en 1958).
Enfin et surtout il créa de toutes pièces le département d'électronique, s'alliant pour cela à ses amis de la General Electric Company aux États-Unis.
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Sa dernière grande œuvre, qui allait changer radicalement la compagnie, fut d'engager la CFTH dans le domaine de l'électronique d'armement. Bien qu’il s’agisse d’un domaine nouveau, il réussit à faire admettre en 1950 la Thomson-Houston comme chef de file d'un groupement Européen d'études et de fabrication des engins sol-air, lui faisant attribuer la part du lion. Pour soutenir cette avancée, il créa et bâtit le centre d'études et de recherche électronique de Bagneux.
C'est en 1960, après 50 années consacrées à la Thomson, dont 25 ans à sa tête, qu'Étienne de Lassus, se retira des affaires : sous sa direction, l'effectif du groupe fut multiplié par cinq et le chiffre d'affaires par neuf.
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