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Crédit: Thales - Le gyrolaser

La belle histoire de Thales - Épisode 7

Le gyromètre à fibre optique

Tout commence en 1967, lorsque Georges Pircher met en évidence les possibilités de tirer profit de l’effet Sagnac [1] (influence de la vitesse de rotation d’un interféromètre optique en anneau sur la propagation de la lumière) dans des fibres optiques pour réaliser des gyromètres.

Les importants travaux réalisés dans les années soixante-dix, principalement au profit des télécommunications, dans le domaine des fibres optiques et de leurs circuits optiques intégrés associés rendent possible la réalisation, en 1985, d’un gyromètre à fibre optique de très faible dimension.

En particulier ce fut Hervé Lefèvre, ancien élève de l’ENS de Saint-Cloud (1973), agrégé de Physique (1976) qui initialisa au LCR les études sur le gyromètre à fibre optique et soutint sur ce sujet, en 1979, une thèse de Docteur en Optique Photonique. Il continue à travailler sur ce thème à l’Université Stanford en Californie à partir de 1980, puis au LCR après son retour en 1982.

La licence d’exploitation des brevets déposés par le LCR et le savoir-faire acquis au cours de l’étude, ont été cédés à plusieurs industriels mondiaux, dont Honeywell.

Ces gyromètres se sont imposés sur les missiles où leur robustesse et leur faible coût sont appréciés et lorsque leur forte dérive dans le temps n’est pas rédhibitoire. En effet, ces gyroscopes laser à l’état solide ne comportent pas de pièces mécaniques, ce qui offre une durabilité incomparable. Ils ont donné et donnent encore lieu à de nombreuses productions tant en France qu’à l’étranger.

Enfin, de nos jours, le Groupe est solidement implanté sur le marché des gyrolasers de type RLG (Ring Laser Gyro), avec son produit-phare, le TopAxyz [2].

           Les brevets de Georges Pircher sur Justia

 

Sur wikipedia :

Le saviez vous ?

L'intensité de l'effet Sagnac dépend de la surface effective du chemin optique: il ne s'agit pas seulement de la surface géométrique de la bobine, mais de sa multiplication par le nombre de spires de la bobine. Les bobines de fibre optique actuelles ont une longueur de 100 m à 5 km.

[1]  On appelle effet Sagnac le décalage temporel de la réception de deux signaux lumineux tournant en sens inverse autour de la circonférence d'un disque en rotation (par rapport à un référentiel inertiel), quand ils sont émis par un émetteur-récepteur fixé sur ce disque.

[2]  Thales maîtrise le domaine terrestre et les systèmes de Navigation Inertielle (INS) Thales Group.