La belle histoire de Thales - Épisode 3

La cryptographie :  comment la France a développé en deux ans Myosotis, une machine révolutionnaire

Dans les années 60, la cryptographie était l'un des premiers exemples montrant la nécessité d'allier des bases mathématiques solides, la connaissance des potentialités technologiques du moment et l'imagination créatrice.

C'est dans ce contexte que l'équipe de Jean-Pierre Vasseur [1] a su faire preuve de ces trois qualités en enrichissant les réflexions théoriques menées à la SEFT [2] par Marius Gaubert [3].

Anticipant les possibilités offertes par les technologies digitales à base de transistors, l'équipe a résolu les multiples problèmes d'emploi opérationnel que posait une machine révolutionnaire où l'électronique remplaçait la mécanique.

En un temps record, alors que la France était quasi-absente du domaine, l'équipe a conçu et développé en laboratoire une machine totalement opérationnelle, Myosotis capable de rivaliser avec les meilleurs concurrents  internationaux.

Présentée au concours de l'OTAN, cette machine a été agréée et équipera les forces françaises, permettant ainsi à CSF de prendre une place prépondérante dans le domaine de la cryptographie.

Cette avancée posera également les bases de la cryptographie moderne où Thales est particulièrement actif, comme avec le Teorem [4] , le téléphone mobile Secret Défense utilisé entre autres par le président de la République et son entourage.

En préparation par le Groupe Histoire, une Histoire de la Crypto, avec Dominique Pons et Didier Virlogeux

Pour aller plus loin

[1] Voir Biographie de Jean-Pierre Vasseur chez Eyrolles. Ses brevets sur Justia.

[2] Service d’Études et de Fabrication des Transmissions de l’Armée de Terre: SEFT

[3] Voir Histoire de la machine Myosotis, de Xavier Ameil, Jean-Pierre Vasseur et Gilles Ruggiu sur Aconit, très détaillé (30 pages) et absolument passionnant.

[4] Voir article wikipedia sur Teorem.