327 – L'ordinateur quantique

Thales, en quête d'avancées technologiques dans ses domaines d'activité, s'intéresse aux appplications des technologies quantiques aux capteurs, aux communications cryptées, et aux algorithmes de traitement pour la décision. En particulier, le calcul quantique permet de prendre en compte plus efficacement la complexité des algorithmes. A la base de ces propriétés se trouvent la superposition, qui permet de traiter simultanément un ensemble d'états, et l'intrication, qui prend naturellement en compte la « corrélation » entre deux états (i.e. deux particules), ouvrant ainsi la voie au traitement de systèmes constitués d'un grand nombre d'éléments fortement corrélés.
Différents types de Qubits sont ensuite décrits, « naturels » ou « artificiels », ainsi que les principaux acteurs: IBM, IQM (Finlande), ATOS, et plusieurs start-ups françaises pour les Qubits physiques, les réseaux de communication, et le software. Thierry Debuisscher parcourt enfin les principaux financements nationaux et internationaux.

Louis-Paul Henry prolonge cet exposé par une présentation des activités de l'entreprise Pasqal, qui développe des calculateurs (et logiciels) de faible consommation énergétique, et compatibles avec des environnements standard. Ces ordinateurs utilisent des atomes neutres de rubidium excités, principe qui a permis une croissance très rapide, ces dernières années, du nombre de Qubits mis en oeuvre. L'approche de Pasqal consiste à simuler directement le problème à traiter sous forme d'un graphe de qubits. Diverses applications sont présentées, depuis la recherche de toxicité de molécules jusqu'à la planification de missions de satellites d'observation.